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Jour 1 :

Le départ est donné à 12h00, mardi 23/06 à Moernach devant le restaurant Aux 2 Clés, on part d' ici parce qu'on y a tout deux travaillé et on y fait toujours quelques extras, bref, on dit au revoir aux collègues avec beaucoup de motivation pour ce voyage.
On marche mais, il faut avouer que quelques dizaines de mètres plus tard, on se demande, dans quoi on s'est lancé...d' Alsace à la Dune du Pilat (sa fait dans les 900 bornes) sans argent, sans tente, sans rien en comptant se faire nourrir et héberger par les gens en échange de petits services. Sa va pas être facile mais bon, on y va !! 
Nous sommes pris par une première voiture, puis deux et ainsi de suite. On fait beaucoup de rencontres dont Claudine, avec qui nous avons gardé contact tout au long de notre voyage.
En quelques heures, on se retrouve dans la voiture de Véronique et Thierry qui nous ont très gentiment invité chez eux pour y passer la nuit. Ils habitent dans le Parc Naturel des Monts du Haut Forez, dans un petit village niché sur les hauteurs. Leur maison est très belle et la terrasse offre une vue dégagé exceptionnelle. 
On part cueillir les légumes du potager, on aide à la cuisine et à mettre la table et on finit par manger un excellent repas avec leurs enfants, Pierre (15) et Noémie (24) et sans oublier Tobi, le chien de cette dernière. Il faut s'en méfier, il s' est récemment jeter sur les fesses du facteur, résultat 1 mois d' arrêt de travail. 
On termine sur la terrasse à boire le café et on cherche quoi faire pour les remercier...Trouvé...Thierry vient de récupérer une table/banc qui n' est pas dans le meilleur des états. Le travail de demain matin sera de la réparer et de la briquer.On part se coucher très heureux de cette rencontre et de cette première journée de voyage vers notre rêve....... 

JOUR 2 :

Après une brève mais reposante nuit, on se réveille donc chez Thierry et Véronique.
Au saut du lit on se retrouve "nez à nez" avec cette magnifique vue sur les monts du Haut Forez, vue que nous pouvons apprécier grâce aux énormes vitres de leur maison.
On déjeune avec Thierry, Véronique est déjà parti au boulot, puis on s' attaque à cette table de jardin. On passe un bon coup de Karcher et quelques vis plus tard ainsi qu' une cale en bois pour plus de stabilité et la table est "presque comme neuve".
Après ça on aménage un fourgon Renault en petit espace de vie paisible. Du coup avec un peu d' huile de coude on a donner un bon petit coup de main.
Il doit être 11h00 et puisque Thierry travail à midi, il se propose pour nous emmener jusqu' au péage de Montbrison.
Avant de partir on lui offre, en guise de remerciement, le poème qu' on a écrit avant de se coucher hier soir. Il finira sur le frigo pour que tout le monde puisse le lire.
On se met en route, mais on fait un petit arrêt dans le charmant village médiévale Le Vieil Ecotay qui est sur la route du péage, une fois arrivé, on se dit difficilement au revoir, on remercie Thierry et sa famille pour leur générosité et on se remet en route direction Clermont Ferrand.
Malheureusement, la journée d'hier c'est probablement passé avec trop de facilité car, coup du sort, après trois heures d' attente au péage et ayant remarqué que 90% des véhicules empruntait la direction de St Etienne, on décide de changer d' itinéraire ce qui implique de revenir sur nos pas. Direction St Etienne !
Sans trop de problèmes et avec peu d' attente on se fait déposer à l' entrée de St Etienne, puis sur Feurs et ainsi de suite jusqu' au péage de Balbigny où on fait une rencontre très sympa, un jeune "teufeur" à base de hardstyle, à fond dans la voiture.
Lui << Vous allez où?>>
Nous <<Clermont Ferrand !>>
Lui <<Ben, je ne sais pas trop ou je vais...Vers Vichy, je crois, je dois sortir de l' autoroute mais je sais pas si ça va vous avancer que je vous prenne, je suis perdu, je suis pas d' ici...>>
Nous <<Allez on te suit>>
On grimpe dans sa voiture et j' attrape un paquet de Cracottes aux fraises qui était sur le siège pour pouvoir m' asseoir;
Lui <<NON !!! Ne touche pas ce paquet c'est mon itinéraire>>
Effectivement, à l'aide d'un feutre, ce qui s' efface très facilement, il avait son itinéraire ville par ville pour rejoindre son frère dans les hauteurs donc pas de réseau téléphonique là bas et concours de circonstances son GPS ne marchait plus. Maxime dégaine donc notre carte de France, on lui indique la sortie à prendre et il nous dépose sur une aire de repos d' où nous trouvons sans mal un véhicule jusqu' à Clermont Ferrand.
Une fois arrivé à Clermont, il est 18h00, on se demande naturellement où on va dormir, est ce qu' on aura autant de chances qu' hier...
On s' assoit donc sous un arrêt de bus et on fume une clope afin de réfléchire à la suite pour cette nuit.
Moi <<Alors Max, on fait quoi ? On prend quelle direction ?>>
Et là, tout en se levant, Maxime pointe du doigt le volcan du Puy de Dôme.
Max << Là bas !!!>>
On prend donc la route en direction du Puy de Dôme à la rencontre de la prochaine personne qui allait nous héberger, si elle existe...
Après 15 minutes de marche en faisant du stop, nous rencontrons Aurore et sa petite fille de 10 mois, Manon. 
Aurore <<Vous allez où ?>>
Nous << Ben, vers là bas, vers le Puy de Dôme..>> 
Aurore << Ok, si sa peut vous avancer, je veux bien vous prendre>>
On lui explique donc pourquoi on ne sait pas vraiment où aller en lui racontant notre projet d' aventures. Cela a l' air de l' intéresser et de lui plaire puisqu' elle nous demande si elle peut nous inviter ce soir ! On accepte avec beaucoup de joie et d' étonnement. 
On apprendra par la suite que nous sommes les premiers auto-stoppeurs pour lesquels elles prend la peine de s' arrêter, nous sommes très honorés.
Ce soir nous passons donc la nuit au cœur du Parc National des Volcans du Puy de Dôme à quelques kilomètres de Volvic.
En attendant qu' Aurore s' occupe de sa fille, on part faire une ballade dans ce magnifique village, encore une fois niché sur les hauteurs, et on empreinte également un petit sentier, le sentier du Courdoulet.
De retour on fait la connaissance de Sébastien le mari d' Aurore et on prend l' apéro tous ensemble. On partage le repas et une partie de la soirée tout en faisant connaissance, on passe un agréable moment avant d' aller se coucher.
C' est le deuxième jour de voyage et on est héberger chez l' habitant pour la deuxième fois consécutive...Elle est pas belle la vie ?!? En tout cas nous sommes ,tous les deux, très heureux et trouvons la VIE très belle !!!

Jour 3 :

Aujourd' hui, on se lève à 6h00 du matin car nos hôtes, Audrey et Sébastien, travaillent tôt. Nous prenons le petit déjeuner tous ensemble, l' ambiance est très convivial mais en même temps nous ressentons, une fois de plus, beaucoup de peine à quitter nos hôtes. Nous profitons donc de ces derniers moments avant de se dire aurevoir.
On ne quitte pas toute la famille car Sébastien, s' étant proposé la veille, nous dépose à un péage autoroute.
Et là, une fois de plus, on attend...longuement. La vue sur la chaine des Volcans du Puy de Domme est magnifique, bien sur, mais après trois heures d' attente, tout comme hier matin, on décide de faire demi-tour et d' emprunter les petites routes. Nous sommes pris après quelques minutes mais pour une courte durée jusqu'à Pontgibeau à partir de là, on attendra près de 45 minutes avant d'entre repris en stop mais cela ne nous dérange pas, c' est tellement beau que la marche ne nous dérange absolument pas.
Puis, une voiture s' arrête, bien qu' étonnamment chargé, nous arrivons à trouver une place à chaque affaire, la plage arrière se retrouve sur Max, c'est toute une logistique. Nous faisons donc connaissance avec Carole, qui connaît une personne que nous aimons beaucoup...
Carole <<Alors, vous faites comme nus et culottés?>>
Nous <<Oui, absolument, nous sommes de grands fans de leur émission, on s' inspire donc d' eux pour notre voyage !>>
Carole <<C'est marrant ! Il y a 6 jours j' étais avec Nans, on a fait du stop en musique afin de tourner mon dernier clip dans la voiture des automobilistes...formidable expérience !>> 
Nous << Et donc tu es une amie à Nans ?>>
Carole << Oui, il habite près de chez moi dans la Drome>>
Nous passons donc une demi heure bien sympathique avec Carole jusqu' à Rochefort sur Montagne. Une fois déposé, une envie nous prend, << Etant donné que Carole nous à donné ses coordonnés, le prochain défi ne serait pas d' aller rencontrer Nans ?>> On verra, pour le moment remettons nous au stop !
Après 15 minutes d' attente, on aperçoit un grand van blanc, assez ancien, celui la, on le sent bien. Effectivement, il s' arrête et nous faisons connaissance avec Hein, il est allemand et parle très bien français. Il est parti de Hambourg pour se rendre dans le sud de la France, pour travailler, comme tous les étés, à bord de son fourgon postal Mercedes 35 ans d' âge. Il a déjà beaucoup voyagé en fourgon avec sa femme et ses enfants, une partie de l' Europe et en Afrique du Nord. Actuellement, il fait le trajet seul car ce n' est pas encore les vacances scolaire en Allemagne, sa famille le rejoindra par avion.
Avec Hein, nous traversons quelques départements, du Puy de Dôme à la Dordogne en passant par la Corrèze nous passons peut être 3 ou 4h avec lui et cela nous parait tout de même trop court car il y a vraiment une bonne entent entre nous. Il s' est même arrêté dans une boulangerie et nous à payé des chocolatines, trop sympa ce Hein !
Malheureusement il y a toujours un moment où il faut se dire aurevoir, il nous dépose à quelques kilomètres de Périgueux, sans oublier de nous offrir un dernier cadeau.
On se remet au stop sous un soleil de plomb, heureusement, nous attendons peu avant qu' une voiture s' arrête. Nous rencontrons donc Sigrid, passionnée par la Russie, elle en revient tout juste, et l' architecture elle nous fais suivre une chemin touristique à Périgueux tout en nous apprenant énormément de choses sur cette ville et sur la grotte de Lascaux, non loin de là.
Après cela, un homme nous emmène de Périgueux jusqu'à Bordeaux, on emprunte l' autoroute mais heureusement pour nous, il y a des travaux donc il vaut mieux en sortir et emprunter les petites routes et donc rouler à travers le vignoble bordelais.
Nous sommes déposé à la gare St Jean Bordeaux, il est 18h et nous sommes au milieu d' une très grande ville. C' est pas que nous n' avons pas confiance pour l' hébergement et le stop mais...on préfère s' en éloigner. A un moment, nous sommes aidé pour le stop par un SDF à palette complètement ivre, sa ne marche pas, on abandonne.
Nous nous retrouvons à un gros rond point à la sortie de Bordeaux et sa ne marche pas vraiment. Peut être est- ce du au fait que nous sommes onze autour de ce rond point. En dix minutes, deux personnes sont venus nous parler et depuis on alterne stop et parlotte avec eux, à cinq mètres il y a un groupe de prostitués accompagnées de trois assistantes sociales leur offrant thé et café. 
Du coup, on se déplace un peu et on change notre "carton destination", on y inscrit " LOIN D' ICI". Les automobilistes commencent à sourire et ça nous redonne le notre. Après 15 minutes d' attente, la navette de l' aéroport de Mérignac nous dépose à ce dernier. En quelques minutes nous sommes pris direction Arcachon, après énormément de temps perdu à cause d'une déviation d' autoroute, nous arrivons à Arcachon à 23h30.
Il est tard, nous n' avons mangé qu' un seul petit pain de toute la journée et nous doutons que dans cette station balnéaire, nous trouverons à cette heure un hébergement pour la nuit. 
Nous nous mettons à douter, nous prenons une douche en bord de mer et marchons en quête de rencontres sur la plage.
Nous faisons la rencontre d' un groupe de jeunes fêtant la fin du BAC, nous passons un bon moment et avant de partir ils nous offrent du saucisson, des paquets de chips et de gâteaux.
Cela nous fait plaisir et nous redonne de la motivation, ils nous indiquent également un bon spot pour passer la nuit sur la plage.
Nous marchons donc vers la direction suggérée précédemment et nous passons devant un restaurant de plage, le patron est assis en extérieur et sans rien dire, il nous demande : 
Lui <<Et les mecs! Vous cherchez un endroit pour passer la nuit?>>
Nous << Oui ! Carrément ! Merci ! >>
Il demande donc à un serveur de nous installer dans le bar de plage. Ce dernier nous montre le bar et nous fait la visite comme si on avait réservé une chambre dans un hôtel, eau, évier, électricité, toilettes << Faites comme chez vous !>>
Nous sommes aux anges, et apprécions les offrandes reçu par le groupe de jeunes rencontré précédemment.
Nous sommes très fatigué et en même temps très excité car demain nous attaquerons sans doute l' ascension de cette fameuse Dune du Pilat !!!

Jour 4

Il est 10h du matin et, après une bonne nuit bien reposante dans notre bar de plage, nous ouvrons les yeux et découvrons la vue au matin sur le bassin d' Arcachon. La plage est presque déserte, c' est idyllique.
Les affaires sont rangées, les dents sont brossées, nous nous mettons donc en route, sans oublier les paquets de chips et de gâteaux dont nous nous sommes privés la veille afin de les offrir au staff du bar en guise de remerciement pour la nuit passée.
Nous sommes maintenant au centre d' Arcachon, c'est très beau et effectivement il n' y a que des "petits vieux", mais qu'est ce qu'ils sont gentils, nous parlons avec beaucoup de gens, ils prennent le temps pour la rencontre et ça nous fait plaisir, c'est beau la retraite. 
Nous partageons même la marche en bord de mer avec une dame pendant près de 2km à parler de tout et de rien.
Arrivé à Pilat sur mer, nous sentons que nous sommes proche de notre rêve, nous nous mettons donc en quête de notre 1er défi, lancé par Thierry, leur envoyer une carte postale de la Dune du Pilat.
Premier kiosque, c' est "Chez Tony" et il n' hésite pas une seconde à nous offrir la carte postale à la seule condition, qu'il la choisisse. <<Avec plaisir Tony, et merci pour ce geste>>.
Quelques mètres plus loin, nous sommes pris en stop par 2 amis d' enfance, il est serveur au restaurant La Corniche et elle revient tout juste d' Inde, où elle a eut la chance d' assister à une conférence surprise du Dalai Lama. 
Egalement passionnée par l' aventure, elle décide de nous aider en nous achetant un timbre, malheureusement, le buraliste n' en a plus. Elle décide donc de nous offrir sa pièce de 1euro, mais nous refusons tout argent durant ce voyage, elle insiste en nous disant que si le buraliste n' était pas en rupture, nous aurions un timbre entre les mains et nous explique que cet euro représente son timbre, elle insiste tellement que nous acceptons.
Ils nous déposent au pied de la dune, il est midi, il fait très chaud et nous n' avons encore rien mangé, on va bien rigoler...
L' ascension avec les sacs à dos est très difficile, nous n' en voyons pas la fin mais c' est très excitant.
Arrivé au sommet, nous prenons quelques photos, échangeons avec quelques touristes, et surtout, profitons de la vue, qui est juste incroyable. Non seulement, cette dune est très haute (200m), mais elle est également très étendue (2,8km) et, si déjà, nous sommes ici, autant en profiter et en faire la traversée. C' est parti !
Nous nous mettons en route et, sur la route, un parasol rose roule sur le sable avec les rafales de vent soufflant très fort. Je cours en sa direction afin de l' attraper, mais plus il se rapproche, plus il semble prendre de la vitesse, 30 à 40 km/h. Je me décale et je lui saute dessus lorsqu'il passe devant moi. Il nous servira plus tard.
Arrivé, au bout et au point culminant, nous amorçons la descente, qui est bien plus facile que l' ascension.
Nous faisons le premier pas sur la plage, ce qui veut dire que nous avons réaliser notre rêve. Nous sommes très heureux et également très fier d' avoir réussi, maintenant il est temps de rentrer chez nous et nous sommes convaincu que le chemin retour nous réserve encore beaucoup de belles surprises. 
Mais avant tout, nous devons encore traverser toute la plage (3km), il y a un couple qui picnic sur la plage en plein soleil, nous leur offrons notre parasol rose, en échange ils nous offrent la fin de leur paquet de chips. Il y a tout types de personnes, un footballeur en string, un pécheur à poil et toutes gammes de seins nus ...
Nous arrivons, enfin, au bout de la plage. Nous n' avons plus d' eau et nous sommes affamés. Nous avons presque l' impression de tituber tellement nous sommes à bout de force et la chaleur étouffante.
Quelques minutes plus tard, un jeune se propose pour nous remplir notre bouteille d' eau, nous revivons. Nous allons nous asseoir sur un banc à coté d' un mini golf et j' aperçois un rasta qui balai à l' intérieur. Je me précipite vers lui pour lui demander si nous pouvons troquer un coup de main de notre part en échange de quelque chose à se mettre sous la dent, il accepte.
Je cherche Max et nous commençons à balayer et ratisser le mini golf, jusqu' a 15 gros seaux de jardin. Nous donnons même de la motivation à Adrien, le gérant, qui de met à couper quelques branches d' arbres et buissons. Il ne reconnaît même plus son mini golf, c'est que nous avons bien bossé.
Comme convenu, il nous a préparé des sandwichs, petits pains et boissons et nous faisons connaissance avec sa petite amie et ami à lui.
Ici, c'est un peu la maison du bonheur, beaucoup d' amis passent boire un verre ou tout simplement viennent dire bonjour et prendre des nouvelles. Adrien vient juste de recevoir un Livre d' or, mais avant cela, il fallait marquer une trace de son passage sur la porte du bar qui est donc devenu la Porte d' or. Il y a beaucoup de citations et des 4 coins du monde car Adrien à l' habitude d' héberger des amis ou encore des voyageurs, de 1 nuit à 3 mois et demi, en échange d' un coup de balai. Le soir donc, le mini golf peut prendre des airs de camping.
Nous passons un beau moment et après quelques bières, Adrien propose d' aller se baigner car il fait très chaud et que la plage est à 50m. C' est très rafraichissant et nous en profitons pour prendre une douche car après la longue traversée de la dune et le travail au mini golf, nous dégageons une odeur peu favorable aux rencontres.
Après cela, nous devons nous mettre en route, nous sommes pris rapidement jusqu' à une station service d 'autoroute où la première personne à qui nous demandons, Dominique, accepte de nous emmener jusqu' à Saintes, environ 150km plus loin. Nous ne connaissons pas cette ville mais notre conducteur nous en dit que du bien. Il est 21h lorsqu'il nous dépose rue des Arènes devant la cathédrale St Jean où il y a un arrêt pour les pèlerins de Compostelle, on taque à la porte mais personne ne vient nous ouvrir. Nous partons découvrir la ville de saintes notamment son amphithéâtre gallo-romaine daté 40 après J.C.
Nous commençons à demander l' hébergement dans la rue et on nous renvoi dans un bar, le Casse la Graine, il y a un concert ce soir. Nous y rencontrons beaucoup de monde, on nous demande ce qu' on fait avec ces gros sacs et un grand nombre semble très intéressés par notre histoire, à tel point qu' après 10min nous avons déjà 3 propositions pour dormir ce soir. On veut nous offrir une bière, mais c' est la fermeture, ils ne servent plus. Aucun problème, nous sommes invités au Kraken, un bar à rhum un peu plus loin. Après quelques mètres, de rhum bien sur, nous sommes invité par Simon et Noé dans un 3ème bar, L' ogre rouge.
Nous avons décidé d' accepter leur invitation car ils nous ressemblent beaucoup, Noé est parti, avec un ami, faire le tour de l' Europe en stop sur une durée d' un an, le but était de réaliser un blog culinaire des différent pays visités. Et Simon est déjà parti en voyage sans argent comme nous.
Arrivée à L' ogre rouge, l' ambiance est chaleureuse, tout le monde se connaît, c' est un bar associatif, il y a des concerts tout les week end et des expo d' art.
Sur le bar, il y a des cacahuètes, nous en mangeons et ce sont les meilleures de notre vie, nous ne savons pas si c' est dû à la high quality de cette dernière ou au fait que nous avons peu mangé aujourd'hui, bien que nous en avons une petite idée.
Surprise par notre discussion, la patronne nous demande pourquoi nous extasions nous devant ces cacahuètes et décide de nous offrir un festin : du fromage, du pain, des olives, de la pastèque et de la salade de riz en grosse quantité. Nous sommes repus et nous balayons la salle pour la remercier.
Il doit être 4h du matin, nous décidons donc tous les 4 de rentrer chez Simon qui habite à 30 mètres du bar, mais ce n' est pas encore finit, il tient à nous faire gouter le Pineau des Charentes, alcool de vin de la région.
Nous sommes très fatigué mais très heureux de cette journée, encore une fois, extraordinaire !

JOUR 5 :

On toque à la porte de notre chambre, nous ouvrons les yeux, du moins, nous essayons et nous sommes accompagné d'un léger mal de crane étant sans doute causé par notre barathlon de hier soir ainsi que la clôture de soirée, au Pineau des Charentes, à 5h du matin.
C' est Simon qui nous réveil, il est 10h30, et il nous annonce que son père serait en mesure de nous emmener sur l' Ile d' Oléron.
Nous sommes très emballés mais nous refusons car nous préférons passer un peu de temps supplémentaire avec Simon notre hôte, qui s'est déjà permis le luxe de voyager sans argent. A travers la France et la Suisse, sans but précis, mis à part celui de vivre sa vie et de faire de belles rencontres.
Ainsi que Noé, qui est parti, en voyage avec un ami, à travers l' Europe pendant 1 année. Le but étant d' apprendre sur la gastronomie Européenne et de retranscrire cette expérience sur un blog de voyage culinaire : aumarcheuraffame.fr 
Bref, tout ça pour vous dire que ce sont des personnes extrêmement gentilles, ouvertes d' esprit, et très intéressantes.
Il y a une bonne entente entre nous, c'est pour cela que nous voulons encore rester en leur compagnie.
Nous buvons le café, prenons une douche et nous finissons par nous mettre en route tous les 3, Max, Simon et moi en direction de Saintes pour aller revoir Noé.
Il nous accueil sur un fond de musique, ça nous fait plaisir de le revoir, nous avons même l' impression de rendre visite à un vieux pote. Nous leur écrivons un petit poème en guise de remerciement, une sorte de tradition depuis notre départ, et nous nous mettons tous les 4 à faire la cuisine car il est aux alentours de midi et l' alcool absorbé la veille nous tiraille l' estomac.
Au menu : Enorme salade de thon, et quand je dis énorme, je ne vous ment pas, nous avons préparer un saladier de plus de 2kg et nous n' en n' avons pas laissé une miette.
Nous sommes repus et après plus de 2h passé chez Noé, nous devons malheureusement lui dire au revoir et reprendre notre route car, bien sur, nous ne somme qu' à 35km de Cognac mais notre défi là bas est de se faire offrir une bouteille de Cognac afin de l' offrir à nos 1ers hôtes, Thierry et Véronique.
Simon nous dépose à la sortie de Saintes, ce n'est qu'un au revoir, on se reverra ! 
Moins de 30sec plus tard, une voiture s' arrête, à son bord, Sébastien. Il est pompier professionnel mais il pourrait également être un très bon guide touristique.
A travers les vignes, il nous explique le vignoble et les différentes appellations. Dans Cognac, il nous explique l' histoire de Cognac, de ses vignerons et bien sur de François 1er qui est omniprésent ici. Sur les bords de la Charente, il nous renseigne sur le commerce du vin par voie fluviale au XIXe siècle qui s' effectuait à bord d' une gabare, lourd bateau de chêne de 25m de long, aujourd' hui utilisé à but touristique.
Sébastien joue vraiment le jeu du guide touristique il prend le temps et s' arrête pour que nous puissions prendre de belles photos et nous invite même à boire un verre en terrasse, sur la place François 1er, en plein cœur de Cognac.
Nous profitons de ce moment pour mieux le connaître mais également pour acheter le timbre, nécessaire à la réalisation de notre 1er défi, avec la pièce de 1euro reçu à Arcachon.
En parlant avec Sébastien de notre 2ème défi, il nous explique qu'il serait favorable pour nous de nous rendre à Segonzac, capitale de la Grande Champagne, c' est là que sont élaborés les grands crus de Cognac et étant plus rural, nous aurons sans doute plus de chance pour rencontrer des personnes pouvant prendre le temps de nous aider. Nous l' écoutons et après un Coca bien frais, bu sur une terrasse ensoleillé, nous nous mettons en route pour Segonzac et après avoir dit au revoir à Sébastien et sans oublier de le remercier d' un petit cadeau, un coquillage de la Dune du Pilat personnalisé nous nous mettons en quête de notre bouteille de Cognac.
Après quelques demandes aux viticulteurs sans aucun résultat, nous commençons à douter mais nous sommes sur motivés. Nous décidons donc d' augmenter nos chances en demandant également de l' aide aux restaurateurs. Il y a un restaurant à 30mètres en face de nous, allons - y !!!
Nous entrons et expliquons au patron notre défi autour de cette bouteille. Il s' appel Cédric et est sensible à notre histoire, ça lui plait. Il nous invite à poser nos gros sacs et à nous asseoir au bar. Et maintenant, les évènements à suivre sont juste incroyable...
Cédric ouvre le frigo et en sort une bouteille de vin de pays rosé mis en bouteille, ici même, à Segonzac, une bouteille de Pineau des Charentes, une bouteille de Trouspinette, vin de prunelier d' origine Vendéen. <<Vous avez sans doute faim ?!>> nous dit-il, en nous posant un gros bol de terrine maison accompagnée d' une baguette de pain, il rempli notre bouteille d' eau fraiche et termine par nous offrir 2 bières pression en nous disant : <<Posez vous un moment les mecs, vous le méritez...>>
Nous sommes choqués par tant de gentillesse, d' autant que nous ne savons pas comment le remercier car il refuse notre aide en nous disant que tout est déjà ranger et nettoyer. Nous lui offrons tout de même une paire de coquillage personnalisé, qu'il mettra en souvenir au dessus du bar.
Nous lui disons au revoir, nous le remercions et nous sortons du restaurant "Le Chevalier de la croix marron".
Dans la rue nous demandons le chemin vers une boite aux lettres à une dame, Jeannette. Nous conversons ensemble et il se trouve qu' elle est journaliste à "Charentes Libre" et notre aventure lui plait. Elle dégaine son bloc-notes et note les points importants de notre voyage, elle fait une photo de nous devant la mairie et nous fait la promesse de nous consacrer un article. Nous sommes sur excités et la remercions énormément. Jeannette nous dit au revoir, mais elle tient absolument à nous aider en nous donnant de l' argent, mais, malheureusement, nous refusons tout argent. Elle tient une pièce de 2euro dans sa main et elle veut que nous l' acceptons. De notre coté, nous ne sommes pas dans l' optique de l' accepter et le "combat" dure près de 3min montre en main...ça fait long et c' est très étrange de se "battre" pour refuser de l' argent et pour finalement ne pas y arriver car Jeannette le glisse subtilement dans ma poche.
Nous faisons donc route vers une boite aux lettres avec notre pièce de 2euro en poche, déterminé à l' offrir à quelqu' un.
Nous sommes devant la boite aux lettres, nous postons la carte postale, 1er défi : check.
Quelques mètres plus loin sur la place, nous discutons avec Marilyne, Laurent et leurs enfants Jordan et Enzo, ils sont à 4 devant leur voiture mais ils décident tout de même de nous aider en nous avançant autant que possible. Nous parlons dans la voiture et ils ne veulent pas nous laisser quitter la région sans bouteille de Cognac. Ils insistent donc pour faire un détour et passer par chez eux pour nous offrir notre fameuse bouteille, nécessaire à la réalisation de notre 2ème défi. Ils en profitent même pour nous offrir 2 bières bien fraiche pour la suite du voyage. Ils nous déposent en amont d' un grand axe, en nous donnant un 3ème défi, leur envoyer une carte postale d' Alsace.
Avant tout nous profitons d' un instant pour boire notre bière et déguster notre terrine avant d' actualiser notre panneau stop : "Limoges Express".
Nous sommes rapidement pris par un jeune couple, à qui, après avoir "bataillé", nous arrivons à offrir notre pièce de 2euro.
Après eux, une mère et sa fille nous prennent mais ne vont pas très loin, elle s' arrête à une aire de repos sur la route pour qu' on puisse demander aux différentes personnes de nous emmener plus loin, dans le cas contraire, nous remontons dans la voiture, direction la prochaine aire.
Heureusement pour nous et notre chauffeuse, nous trouvons quelqu' un à la 1ère aire.
Je fais ma demande à une femme d' une soixantaine d' années à l' air coincé. Elle n' a pas l' air de vouloir dire OUI mais elle ne dit pas NON, elle me demande, d' un air presque terrifié <<Vous êtes tout seul?>>, je lui explique que non et que mon compagnon Maxime est juste là bas et la, elle me répond <<Mais,...est-ce que vous êtes gentils?>>, je lui réponds que oui et je bénéficie également de l' aide de notre chauffeuse précédente car elle lui dit que nous sommes gentils et que nous sommes d' agréable compagnie. C' est très gentil ça, merci !!!
Nous voici en route direction Limoges avec notre nouvelle conductrice, avec qui nous faisons connaissance et n' arrêtons pas de parler. Nous avons réussi à briser la glace et même à tisser un lien de confiance, à tel point qu' elle fera un détour à Limoges pour nous déposer au meilleur spot de stop et une fois à la fin du trajet, elle nous offre même du Comté et des pistaches. C' est une belle rencontre car elle n' était pas partante pour nous prendre en stop, au bord de la route, elle ne se serait jamais arrêté, et finalement elle ferait tout pour nous aider. Au revoir et merci !!!
Nous recommençons le stop mais il est 19h passé et les voitures se font rare, nous marchons, nous marchons, jusqu'à une entrée d' autoroute et nous voila à tendre le pouce sur l' autoroute. Les voitures vont vite, on doute sur l' efficacité du stop sur l' autoroute et là, une voiture s' arrête, encore une mère et sa fille, qui encore une fois ne vont pas très loin. De toute manières, sa ne peut pas être pire qu' ici...
Nous nous retrouvons à un rond point, où il n' y a rien, à part deux voitures, et heureusement, dans une d' entre elles, il y a une personne. Allons - y ! 
Nous faisons la rencontre de Stéphane qui, après quelques minutes de discussion, propose de nous emmener au village voisin pour nous faire héberger...mais il n' y a personne dans ce village. Stéphane n' hésite pas et propose de nous emmener à Tulle ! Nous sommes à Limoges et Tulle se trouve à plus de 100km de notre lieu actuel. Mais tout cela ne le dérange pas, il est chauffeur poids lourd et son rdv de ce soir n' est qu' à minuit à Limoges, ils est 21h30.
Nous voila tous les 3 en voyage pour Tulle, nous y sommes, le centre ville est magnifique dans un esprit médiéval.
Stéphane veut nous payer un verre, nous nous dirigeons donc vers le bar "Le Caveau". Il y a un groupe de jeunes (25/28ans) sur la terrasse, je m' approche de leur table et je leur demande s' ils seraient susceptible d' accepter 1 chauffeur et 2 voyageurs ?
Ils acceptent, on joint 3 tables ensemble et nous faisons leur rencontre et notamment celle de Joris qui nous donnera notre 4ème défi : traire une vache à main nu !...ok...on va essayer, on relève le défi !!!
Nous passons une très bonne soirée tous les 9 ensemble. A un tel point que Stéphane, ayant rdv à 00h00 à Limoges, quitte le bar de Tulle à 1H30.
Nous le remercions beaucoup et nous lui offrons la bouteille de rosé reçu par Cédric à Segonzac.
Le bar "Le Caveau" ferme, le groupe nous emmène donc dans un deuxième bar et nous font découvrir la ville de Tulle.
Nous terminons la soirée dans la joie et la bonne humeur...dans la fatigue également, car il est aux alentours de 2h du matin...et comme ils nous avaient dis, ils ne nous laisseront pas dormir dehors et c' est donc chez Joris, le défi des vaches, que nous allons dormir. Il habite chez ses parents qui possèdent une ferme sur les hauteurs de Tulle.
Nous arrivons chez lui en pleine nuit, il nous montre notre chambre, nous sommes aux anges lorsqu' on voit le lit.
Nous remercions et disons bonne nuit à Joris mais avant de se coucher il nous faut encore remplir nos estomacs avec la terrine maison, le comté et les pistaches.
C' est délicieux, on se régale et demain nous sommes recrutés pour la traite des vaches !!!
Très fatigué mais très motivé !!!

Jour 6 :

Il est 7h25 lorsque Joris nous réveille, nous sommes très fatigués, Maxime a l' air d' être au bout de sa vie et nous devons nous mettre en condition pour effectuer la traite des vaches...super..!!!
Alors tout d' abord, nous avons grand besoin d' un café afin de se sortir la tête du c** ! Et ça tombe bien, Joris nous en propose un.
Café englouti et tête sortie, nous nous mettons en route pour bosser mais avant tout, Joris nous propose une tenue de fermier, pourquoi pas. Nous l' enfilons, non sans difficultés, et direction l' étable.
Sur place, nous faisons la connaissance de Léo, le père de Joris et père et fils nous apprennent le techniques de traite.
Nous nous en sortons assez bien, nous attrapons vite le coup de main, nous sommes de vrais fermiers et heureusement que nous en avons la tenue car la bouse de vache s' écrase au sol et éclabousse de partout. Dis comme ça, ça parait "dégueulasse" je vous l' accorde mais nous ne sommes pas trop touchés par la "bouse" et contre toute attente, sa ne sent pas trop, voir pas du tout.
Joris nous propose donc de relever notre4ème défi, qui est de traire une vache à main nu. Nous relevons le défi et nous trayons (je ne suis pas bien convaincu de ma dernière conjugaison, vous en pensez quoi ?!) cette vache à main nu, 1/2L, que Joris nous fait gouter et contrairement à mes souvenirs, c' est excellent. 
Il est temps de donner le biberon aux petits veaux, il y en a huit et c' est une expérience très sympa de les nourrir.
Après un petit tour de ferme, nous allons prendre le petit déjeuner dans le jardin en compagnie de Joris et de da sa mère. Il est 10h du matin, nous avons faim et ça tombe bien car Joris nous propose pain, beurre, confitures, fromages et en quantité.
Après une bonne douche, car nous en avons grand besoin, il est temps de se dire au revoir, nous échangeons nos coordonnées et la mère de Joris veut nous offrir une bouteille de vin de sureau à base de Cognac qu'elle réalise elle même. C' est très gentil, mais nous refusons car nous avons déjà assez de bouteilles dans le sac, mais nous voulons bien en gouter, c' est très bon, le gout est proche du "SOHO", alcool de litchi, avec un gout non chimique.
Vin de sureau : approuvé !
Nous montons en voiture avec Joris, qui nous avance quelques kilomètres plus loin. Il nous offre encore du saucisson fermier et un Gouda au cumin qu'il réalise lui même dans une ferme tenue par de Hollandais avec qui il apprend à faire du fromage. 
C' est très gentil de sa part, nous avons encore eut beaucoup de tomber sur des personnes comme cela. 
Nous nous mettons en route, et notre objectif pour aujourd' hui est de nous rendre chez nos 1ers hôtes, Thierry et Véronique, afin de leur offrir la bouteille de cognac, notre 2ème défi.
Après quelques minutes de marche nous nous retrouvons face à un péage et contenu de nos expériences passées en commençant la journée à un péage, nous décidons de ne pas y faire de stop mais de demander aux automobilistes stationner sur le parking.
Bizarrement, il n' y a que des femmes, seules pour la plus part, le feeling passe très bien avec tout le monde, nous nous asseyons même avec certaines d' entre elles pour discuter et partager un encas mais ,comme par hasard, elles ont toutes la voiture surchargé, nous le constatons, c' est vrai. 
Nous n' avons pas la possibilité d' avancer, jusqu' à l' arrivée de Pierre, le seul homme de l' air de repos qui sans hésitation accepte de nous avancer et pas qu' un peu, nous avons roulé dans les 250km, plus de 2h de voiture et nous n' avons pas arrêter de parler. Pierre est quelqu' un de très intéressant, il a énormément voyager et à fait tous les métiers possible, c' est un "touche à tout". Il a traversé des périodes très difficile dans sa vie, il m' en raconte quelques épisodes, la discussion est profonde et intense, je suis très touché par ce qu' il me raconte et je sens que lui aussi.
"Je trouve dingue à quel point les personnes rencontrées en faisant du stop se laisse allé à raconter des périodes de leur vie même les plus intimes"
Il nous dépose à une centaine de kilomètres au nord de Clermont Ferrand.
Il reste une des personnes la plus marquante de mon aventure et au moment de se dire au revoir, il ouvre ses grands bras et me dit que c' était un plaisir de nous rencontrer, les au revoir sont très intense, nous lui offrons un coquillage ramassé au bas de la Dune du Pilat, représentant la réalisation de notre rêve et j' y inscris "...MERCI..." à l' intérieur. Il est touché et veut également nous offrir quelque chose. C' est un amateur de plumes, il nous en offrent une en nous disant :
<<Je vous offre cette plume, pour vous permettre de voyager avec résistance, souplesse et légèreté...>>
Il nous quitte en nous laissant un 5ème et dernier défi. Le défi de ne plus relever de défi mais d' écouter son cœur.
Nous nous attaquons au stop au bord d' un péage et après une vingtaine de minutes, une jeune fille vient à notre rencontre et nous demande si nous allons bien à Clermont Ferrand. Elle avait remarqué notre pancarte "Clermont Ferrand" et nous n' avions malheureusement pas remarqué qu' elle s' était garé plus loin, elle s' est en fait arrêté et elle est venue à notre rencontre pour nous déposer à Clermont Ferrand. Je ne vous cache pas que nous étions agréablement surpris.
Elle joue du cor philarmonique à l' opéra philarmonique de Clermont Ferrand et une fois arrivée au péage de Clermont Ferrand (désolé d' avoir utilisé le mot "Clermont Ferrand" un nombre incalculable de fois durant les 2 dernières minutes...) elle nous fait découvrir son instrument car ,en toute honnêteté, nous ne savions pas vraiment de quoi cet instrument avait l' air ni le type de son qu' il pouvait emmètre. Elle termine par nous faire un petit concert en bord d' autoroute.
Nous sommes rapidement repris par Valérie et Maxime, qui nous feront faire le trajet du péage de Clermont Ferrand au péage de Montbrison. Malheureusement, je ne peux pas vous dire grand chose sur ce couple de quarantenaire car, pour la 1ère fois du voyage, je me suis endormi en voiture. Je suis, habituellement, un vrai moulin à parole, une pile électrique, je préfère donc échanger avec les gens que de me reposer, mais là, la fatigue m' a rattrapé, il faut dire que nous dormons très peu.
Maxime, me réveille à 1km du péage de Montbrison, j' ai dormi plus d' une heure, je ne sais pas où je suis ni certain de comment je m' appel (non je rigole) mais je suis vraiment très fatigué à ce moment, j' ai la tête dans le c**...
Il est entre 17 et 18h lorsqu' il nous dépose, nous connaissons ce péage, Thierry nous y a déposé au matin du 2ème jour. Nous commençons le stop et nous sommes rapidement pris par Mireille, elle ne connaît absolument pas les environs mais elle décide tout de même de nous emmener jusqu' à chez Thierry. Nous ne sommes pas sur de l' itinéraire à suivre mais nous y allons. La route devient raide sinueuse, ce n' est pas évident avec la grosse camionnette de Mireille, mais nous parvenons finalement à gagner le village où vit Thierry. Nous remercions Mireille en lui offrant le Gouda au cumin reçu de Joris.
Nous arrivons devant leur maison, nous marchons jusqu' à la porte d' entrée, elle est entre ouverte, nous sonnons. 
Nous entendons leurs voix et c' est véronique qui vient nous ouvrir. Elle est très surprise <<Mais, qu'est ce que vous faites là?!>> et nous sommes très heureux <<Ben, vous nous manquiez, et nous avons une surprise pour vous ?!>>.
Nous sommes tous les quatre réunis dans la cuisine, Véronique, Thierry, Max et moi. C' est un moment fort en émotions nous sommes tous émus et heureux de nous revoir, très surpris aussi et ils le deviennent encore plus lorsqu' on leur parle de notre 2ème défi les concernent, la bouteille de Cognac !!! On leur offre;
2ème défi : check !!!
Nous prenons l' apéro tout en leur racontant ce qu' il nous ait arrivé les jours précédents.
Nous partageons le repas ensemble sur leur magnifique terrasse puis Thierry nous fait la visite guidée de son jardin incluant potager et verger, nous terminons cette visite guidée en mangeant des cerises avec eux directement au cerisier, mais il commence à faire froid. Nous allons donc nous réfugier à l' intérieur pour une séance photo de notre voyage.
Maxime comme moi, nous avons un sentiment étrange depuis notre retour chez eux. Nous avons l' impression d' être arrivé à la fin de notre voyage, l' impression d' avoir bouclé la boucle.
Tant il se sont ouverts à nous et nous ont tout se suite acceptés, nous avons la forte impression d' être chez nous, à la maison, avec notre famille. 
Il nous reste encore au moins deux jours et une nuit chez l' habitant avant d' être de retour chez nous et nous commençons déjà à se faire un bilan de l' expérience <<Max ! Il faut qu'on arrête de se dire ça ! C'est pas la fin du voyage !!>>.
Nous avons tisser de beaux liens avec cette famille, nous sommes vraiment heureux de les avoir rencontré et j' en suis sur, nous allons nous revoir !!!
Nous allons nous coucher, des étoiles pleins les yeux !!!

JOUR 7 : 

Il est 7h du matin, le réveil sonne et nous prenons vraiment conscience de la fatigue accumulé depuis le début du voyage, nous avons beaucoup de mal à sortir de ce lit si douillet, mais il faut absolument se lever pour saluer Véronique, qui travaille de bonne heure.
Nous avons beaucoup de chance, lorsqu' on se lève, elle a déjà ses clés en main, 2min de plus à trainer au lit et nous l' aurions manquer. Nous nous disons au revoir et nous la remercions pour tous ces moments.
Bien que fatigué, nous n' allons pas nous recoucher, nous prenons le petit déjeuner sur la terrasse pour profiter de la vue et du beau temps en attendant que Thierry se réveille.
Nous passons toute la matinée à profiter tout simplement du moment et des derniers moments avec Thierry.
Nous prenons la route aux alentours de 11H en direction du village "Le Vieil Ecotay". C'est à nos yeux le plus beau village que nous avons traversé durant notre voyage et ça tombe bien car le sentier qui y mène est accolé à la propriété de Thierry.
Avant de partir, Thierry nous a préparé des sandwichs, 2 bières et nous offre un paquet de cigarette car nous n' avons plus de tabac.
Quelle gentillesse ! Nous sommes très touchés de la générosité et de la disponibilité dont Thierry et sa famille ont fait preuve à deux occasions en une semaine. Nous sommes triste de les quitter mais, malheureusement, il le faut. Nous saluons Thierry et nous voila reparti des étoiles pleins les yeux et la banane jusqu' aux oreilles en nous remémorant tous les formidables moments passés avec eux !
C' est parti pour une nouvelle journée d' aventure et bien sur, nous y pensons, nous sommes proche de chez nous(450km), ce soir sera donc probablement, le dernière nuit de notre voyage et je dis à Max que si nous ne trouvons pas l' hébergement chez l' habitant ce soir, ce n' est pas grave, une nuit à la belle étoile, c' est une belle fin. Il me répond qu' il préfèrerait finir en "beauté".
OK ! Sa marche, nous allons terminer en beauté ! Du moins, essayer !!! 
Après une vingtaine de minutes de randonnée en forêt nous arrivons au "Vieil Ecotay" et nous avons la surprise de rencontrer cinq peintres, Marise, Marine, Martine, Marie-Christine et Aline. Nous passons un petit moment avec elles et elles nous offrent un melon et une aquarelle avec des petits messages au dos de la part de chacune.
Nous décidons de casser la croute dans les ruines du château d' Ecotay, sur les hauteurs du village. La montée est éprouvante, mais nous y parvenons.
Adossés sur nos sacs contre la tour du château , nous sommes enclavé par les ruines, assis dans l' herbe, nous ouvrons nos bières et trinquons aux formidables rencontres, nous nous partageons le sandwich offert par Thierry.
Avant de se remettre en route, nous érigeons même un "mémorial" de notre passage. (cf : photo).
Après 20 min de marche, nous grimpons avec Odile jusqu' a Montbrison. Nous traversons la ville sans faire de stop, nous saluons tout le monde, nous conversons même avec un papi depuis son balcon du 2ème étage pendant 5min. 
Nous sommes heureux et ça se voit !
A la sortie de la ville, nous levons le pouce et sans attendre, Martine s' arrête et nous dépose devant le café restaurant "La Gare" à Boën. Une magnifique Jaguar de collection des années 50', nous la prenons en photo, puis en passant devant la terrasse, nous souhaitons un "bon appétit" à un groupe de personnes, Hélène, Patrick et Jean-Yves, et à notre grande surprise, ils nous ont répondu en nous invitant à manger, sans que nous leur ayons expliquer que nous voyageons sans argent.
Nous avions déjà manger notre sandwich, nous avons donc gentillement refusé le repas,( le but n' est pas de prendre le plus possible, seulement ce dont nous avons besoin ) mais nous nous sommes tout de même installé avec eux pour parler un moment, un long moment d' ailleurs, 1h à 1h30, et nous avons aussi cédé à la gourmandise et accepté de prendre des desserts, moelleux au chocolat et salade de fruits accompagné d' un p'tit café.
Ce sont les propriétaire de la Jaguar, il y en a une 2ème garé plus loin et ils nous proposent de faire un bout de chemin avec eux, mais malheureusement ils retournent en direction de Montbrison, ce n' est pas notre route, dommage. Avec le recul, je pense que nous aurions du accepter. Ce fut une très belle rencontre, merci encore.
Quelques kilomètres plus loin, lorsque nous faisons du stop, une voiture auto-école "Alliance" de Boën s' arrête à notre niveau. Très surpris, notre excitation est stoppé net quand on nous dit que "c'est juste pour faire une manœuvre". Je m' écarte pour faire une photo et je ne sais comment, je me mets à parler avec la monitrice, Marie-Jo et son élève, Adrien, le feeling passe tout de suite, je souhaite bonne chance et je serre la main à Adrien en lui en donnant un peu (car c' est vrai que nous avons pas mal de chance depuis le début du trip) car il passe son permis dans deux jours. Maxime fait de même et la monitrice nous demande si nous allons à Montbrison, elle est prête à nous y emmener. Malheureusement une fois de plus, ce n' est pas notre direction, ça aurait vraiment été sympa l' auto-école stop !
Nous continuons la marche et nous arrivons à hauteur d' une piste cyclable, nous y apercevons deux marcheuses. Nous leur demandons si on peut de joindre à elles, elles acceptent, mais il nous faut d'abord sauter par dessus une rivière, heureusement pour Max, elle est asséché car dans le cas contraire, lui est son sac aurait finit dedans...
C' est donc comme ça que nous faisons la connaissance d' Eliane et Sylvie avec qui nous partageons les deux prochains kilomètres.
100 mètres après être revenu sur la route, Bernard, chauffeur de bus et donc bien entendu avec son bus, nous prend avec lui pour faire sa tournée journalière et nous déposer à Feurs. Il nous apprend que Marie-Jo, la monitrice, souvenez vous, est la patronne de l' auto-école et donc de sa fille car la fille de Bernard travail également à l' auto-école "Alliance". Voila, vous savez tout !
Nous sommes déposés à Feurs devant un beau mur tagué, nous cherchons quelqu'un pour nous indiquer la bonne route à prendre, et nous demandons à Maité, elle hésite sur l' itinéraire à prendre, on se met à parler, elle tient un Food truck, un bus londonien à 2 étages. Avec Maxime, sa nous parle parce que parfois nous travaillons également dans un Food truck, une Air Stream de 1969 importé de Los Angeles -->Fb : Au Big Truck.
Maité nous demande si nous souhaitons voir son bus, sans hésitation, OUI ! 
Nous grimpons en voiture avec elle en nous découvrons le "Ministry of Food", c' est abusé !!! Le bus est magnifique, bien relooké, pas rouge traditionnel, noir avec une grosse bouche genre Rolling Stones au couleur de l' Angleterre. Mais ce n' est pas tout, ce n' est pas qu' un Food truck, il y à une énorme tonnelle avec des places assises, un coin détente avec d' énormes parasols avec d' énormes poufs, en été ils mettent des toboggans et piscines gonflables, etc.. ce sont des "tarés" comme il n' y en a pas assez !!!
Oui, parce que je ne vous ai pas encore parlé de Sébastien qui est le mari de Maité, ils travaillaient auparavant en boite de nuit, ils savent comment faire la fête, ils organisent des concerts au Food truck pratiquement tous les week end, l' ambiance doit être génial.
<<Nous on sait s' amuser, pour vous dire, encore hier soir, on a dormi à la belle étoile avec des clients>>
C' est bien dommage que nous avons un impératif de temps pour rentre chez nous car ils nous ont proposé de rester quelques jours, ils nous auraient nourri et logé et nous aurions donné un coup de main au "Ministry of Food". 
Seb <<Il y a une piscine à me creuser les gars !>>
Sa doit faire une heure que nous sommes là, il est aux alentours de 16h, nous devons nous mettre en route, après 500m et 5min d' attente, nous sommes à 15sec de faire une rencontre extraordinaire, nous avons très chaud lorsqu' une voiture rouge s' arrête, à son bord, J.C, un personnage comme j' ai rarement rencontré, c' est un vrai clown, avec une gentillesse et un sens de la servitude énorme. Il doit rentrer chez lui, mais puisque sa femme lui à demander de faire une course, il va utiliser cette excuse pour nous rendre service et donc de nous avancer encore plus loin, au plus possible. Il aurait même été prêt à nous prêter sa voiture, une Clio 2, malheureusement, l' alternateur est mort. <<Je peux vous la filer si vous voulez, mais vous ne ferez pas plus de 10km ...Nous sommes choqué de part sa gentillesse.
Nous allons donc chez lui, il nous présente sa femme et des invités de la famille, il nous sert un jus d' orange, nous coupe une part de clafouti et met son "nez de clown", (c'est une expression, le mec ne se balade pas avec une nez rouge en poche, je vous rassure. Quoi que? ça e m'aurait pas étonné de lui!) et enchaine blague sur blague et fait rire tout le monde.
Nous nous mettons en route avec J.C et sa femme lui répète plusieurs fois, tu ne les emmène pas jusqu' à Macon. Elle dit ça car J.C est généreux, presque trop. Un jour, en partant au boulot, il s' arrête auprès d' un motard faisant du stop, il est tombé en moto, elle ne démarre plus et il doit se rendre à Marseille voir des amis. J.C à une remorque, il décide de charger la moto et d' emmener le motard jusqu' à Marseille, il appel son patron en lui expliquant pourquoi il ne pourra pas venir travailler aujourd'hui.
C' est une personne exceptionnel, l' expression "avoir le cœur sur la main" lui était destinée.
Nous sommes heureux de l' avoir rencontré, les personnes comme lui sont très rare.
Il nous dépose devant le stand de tir de Roanne et après 15min d' attente, une micro voiture s' arrête, nous faisons la connaissance de Jacques, un papi pêcheur à la mouche. Puis Laurence nous dépose quelques villages plus loin, je sors de la voiture, j' en vois une autre, je lève le pouce, elle s' arrête. J'y mets mon sac avant même que Max ait le sien sur le dos, il n' avait même pas vu la voiture s' arrêté. Réjane bloquait la route à Laurence, nous avons crée un embouteillage stop... 
Nous voila en route avec Réjane, elle nous dépose aux portes de la bourgogne, il est proche de 18h et nous voila dans des petits villages sur des routes de cols sans trop de circulation mais nous arrivons jusqu' à Poule les Echarmeaux. Nous sommes pris par Julien, la seule voiture que nous ayons vu en 15/20min. 
Il est super sympa, il est né à Colmar et il connaît sa région, le beaujolais, comme sa poche il nous explique beaucoup sur le vin, les appellations, etc.. Mais surtout il nous fait un cour théorique sur la fête des conscrits, en gros les jeunes de 20ans ont les clés de la ville et ils en font ce qi 'ils veulent, une longue période de fête, renseignez vous la dessus, ça donne envie de le faire !!!
Il nous dépose à St Jean d' Ardière, nous marchons 50m et nous sommes pris par Lénaïc, petit Hélène en Breton, qui nous dépose quelques kilomètres plus loin, nous recommençons le stop et là, trois voitures sortent d' une allée en se suivant, 1ère voiture:Jessicca, 2ème:Ophélie, 3ème:Jordan. Elles sont après nous mais nous demandent quand même ou nous allons et accepte de nous emmener.
Max monte avec Ophélie et moi avec Jessica, nous voyageons séparément pour la 1ère fois, c' est excellent. Je raconte notre voyage à Jessica, je lui parle également de mes 2ans en Australie, elle est Australienne, sa lui donne vraiment envie d' y aller. En gros le courant passe très bien et puisqu' ils se rendaient au restaurant tous les trois, elle décide de nous y inviter.
J' en suis très heureux, d' autant que Jess est très gentille mais également très jolie. Nous arrivons au restaurant "Au p'tit Crechois" nous nous asseyons en extérieur, au bord de la Saône.
Nous passons une super soirée, nous n' avons vraiment pas l' impression que nous venons de nous rencontrer, j' ai l' impression de faire une sortie resto avec des amis.
On quitte le restaurant sur les coups de 23h, peut être plus et nous sommes invités à dormir chez Ophélie, Max monte avec elle et moi à nouveau avec Jessica, nous nous arrêtons prendre une photo et nous nous rendons chez Ophélie. Elle ouvre la porte et son chat, Weed, bondit tel un guépard, et court comme un dératé dans le couloir, petite barre de rire et nous rentrons dans l 'appart.
Nous passons la soirée tous les quatre à parler, manger des macarons et écouter du son.

Nous les remercions énormément, ça nous était encore jamais arrivé...un combo...auto-stop, restaurant, hébergement !!!

Nous avons écrit un poème à presque tous nos hôtes, nous voulons finir en beauté puisque c' est sans doute notre dernière nuit chez l' habitant, nous décidons donc de leur écrire un Alexandrin, nous nous couchons à 5h du matin, le soleil se lève, nous sommes très, très fatigué mais j' aimerais me lever pour dire au revoir à Jessica qui part à 7h, ça va être très dur !

Cette journée fut exceptionnel !!!

"Ne limitez pas vos défis...Défiez vos limites."

Jour 8 :

Il y a du bruit autour de moi, j' ouvre les yeux et j' aperçois Jessica qui se prépare à partir, je ne réaliserais que plus tard qu' il est 7h du matin.
Malgré qu' étant dans un état de grande fatigue, je me lève d' un coup afin de la remercier pour sa gentillesse et de la magnifique soirée que nous avons passé je l' embrasse, pas un baiser, ne vous faites pas de films, c' est une simple accolade.
Maxime puise dans ses ressources et trouve la force pour entrouvrir un œil et faire un check de la main à Jess.
Très fatigué, nous n' avons dormis que 2h en fait, nous nous rendormons pour nous réveiller finalement à 8h30 pour prendre le café avec Ophélie.
Il est 8h50, le café est pris, le sac est prêt, nous nous remettons en route de bon matin sans oublier d' embrasser Ophélie, un baiser cette fois...mais sur la joue.
Au départ de cette journée, nous sommes dans un bon état d' esprit, très joyeux, nous sommes en fait extrêmement heureux.
Nous ne vous le cachons pas non plus, nous le savons très bien, à moins qu' une grosse galère nous arrive, que nous serons chez nous ce soir, nous ne sommes plus qu' à 320km de Moernach, notre lieu de départ.
Nous décidons donc de prendre notre temps pour découvrir à la fois les différents endroits et les différentes personnes que nous pouvons rencontrer.
C' est donc tout naturellement que nous saluons Chakir, la première personne rencontré aujourd' hui, puis on s' arrête 5min, parler avec Rachel accompagné de son chien Jumper et Patrick le facteur.
Nous arrivons sur les quais de Macon et c' est magnifique, ce matin pas de stop pour sortir de la ville, nous visitons !
Nous nous faisons aborder par deux jeunes en vélo, Julien et Fred, ils nous offrent des clopes car nous n' en n' avons plus (...FUMER TUE...), c' est très gentil de leur part, bien que ça le parait tout de suite moins à coté de ma citation entre parenthèse. Bref.
Nous sommes à la sortie de Macon, nous commençons le stop, Arnaud s' arrête, il rentre chez lui à 10/15km et décide de nous avancer, nous sympathisons très rapidement tous les trois, il nous donne de l' argent pour nous acheter des boissons à tous les trois pendant qu' il met de l' essence et il décide même de faire un énorme détour de 80km pour nous déposer à St Amour.
Nous nous rappellerons longuement de cette rencontre.
Nous enchainons avec des courts trajets grâce à Amélie, Cindy, Johan, ça s' enchaine à la "Pekin express" jusqu' au moment ou nous rencontrons Dominique, à ce moment là, nous sommes sur la voie rapide, il s' arrête sur le bas coté et décapote sa voiture, nous passons la prochaine demi heure les cheveux aux vents, sensation très agréable.
Dominique est un voyageur, aventurier, sportif de haut niveau, musicien, quelqu' un de normal quoi... 
Il a parcouru une grande partie du monde dans les années 80' parfois en stop et il s' est lancé le défi en 1988 de traverser l' argentine en courant, de Buenos aires à Ushuaia, 3200km sur une durée de 6 semaines. Quelqu' un de normal, je vous l' avais dit.
Il nous dépose à Lons-le-Saunier, devant l' usine "Vache-qui-rit".
Quelques minutes plus tard nous montons avec Sébastien jusqu' au péage de Besançon-Ouest. Nous sommes motivés, nous avançons plutôt bien et nous faisons de belles rencontres. Mais la malédiction des péages va encore frapper et après avoir passé un moment avec Fabienne, une employée d' autoroute et 1h30 d' attente à ce dernier nous n' avons plus rien à y faire, nous changeons donc d' itinéraire et après moins de 10min de marche, Benjamin et Damien s' arrête, originaire des pays de l' est, nous les accompagnons chez Audi pour acheter une voiture, ils nous déposent à un autre péage de Besançon, celui la nous le connaissons pour y avoir "stopper" au début de notre voyage.
Nous commençons donc le stop confiant et peu de temps après, nous rencontrons Ouari, quelqu' un qui comprend totalement notre voyage, il a beaucoup voyagé, il nous raconte notamment le moment où il est parti aux Etats Unis, un sac a dos pour seul compagnie, il trouvera un travail dans le plus grand parc d' attraction des Etats Unis, Cedar point, Ohio. Je vous passe les détails, mais imaginez de jeunes employés d' un parc d' attraction venant du monde entier hébergé dans une sorte de campus à la American Pie, il s' est bien amusé !
Puis Yann nous avance de quelques kilomètres jusqu' à Delle, nous sommes maintenant aux portes de l' Alsace et du Sundgau (le Sundgau, ce n' est pas une sous région d' Afrique, quoi que phonétiquement on pourrait se tromper. C' est la région rural du sud de l' Alsace et c' est magnifique, venez y faire un tour)
Grosse parenthèse...nous sommes donc aux portes de l' Alsace et nous pensons, un peu naïvement, qu' au niveau du stop, nous allons avoir droit au "tapis rouge", je veux dire par la, pas ou peu d' attente jusqu' au restaurant aux Deux Clés à Moernach.
MON C*L OUI !!! Nous avons croisé énormément de voitures pour la plus part sans passagers et aucune ne s' arrête. Après ce que nous avons vécu au niveau de l' entraide au courant de cette semaine, c'est triste à dire pour notre région, mais nous sommes très déçus. 
Heureusement quelques personnes tout de même font preuve d' entraide et de générosité, ce qui nous donne de la motivation et nous en avons grand besoin car depuis quelques minutes maintenant nous sommes épuisés, extenués, nous avançons en grande partie grâce au mental.
Il doit être aux alentours de 17h et nous n' avons pas mangé depuis hier soir, le pire, c' est que nous n' avons même pas faim, nous sommes constamment à la recherche d' eau, enfin de bouteille d' eau car nous en avons déjà oublié 3 ou 4 à différents endroits depuis ce matin contre 0 en une semaine.
Nous avons peu d' énergie, nous sommes à boute de force, les jambes en coton mais nous voulons y arriver.
Nous sommes à St Ulrich et Stéphanie, une amie à moi, y habite.
Nous allons chez elle pour nous reposer 5min et boire un verre d' eau fraiche. Elle contribue à notre 3ème défi en nous offrant un timbre et nous nous remettons en route et c' est là que nous rencontrons Axelle et sa famille, elle nous offre une carte postale déjà timbré, nous lui offrons donc le timbre de Stéphanie.
Quelques mètres plus tard, une voiture se fait entendre et je reconnais, à son bord, Guillaume, un ami à moi. Il s' arrête et je profite de son lift pour prendre de ses nouvelles et lui expliquer notre démarche de voyage et j' apprends qu' il compte également parcourir la France mais en camion, je trouve que c' est une bonne idée. Il nous avance peu mais ça m' a fait plaisir de le revoir.
Après cela vient de longues périodes de marches interrompu, heureusement, grâce à l' aide de Pierre, qui nous à avancer et permis de nous reposer un peu dans sa voiture, merci Pierre.
On marche, on marche...on marche..;.on marche...et on marche encore, on chante, on danse, on parle aux vaches (...Meuhhh..), je crois que nous délirons, il faudra attendre que le soleil se couche pour qu' une voiture, la dernière...s' arrête, à son bord Hélène, nous lui offrons le dernier bouquet de fleurs. Elle est parti ce matin de Bretagne pour de rendre à Lutter, à quelques kilomètres de Moernach, elle n' imaginait sans doute pas terminer sa journée avec 2 voyageurs comme nous.
Elle nous dépose devant le restaurant, nous l' invitons donc à venir boire un verre pour la remercier, bien que fatigué elle accepte.
Nous faisons entrée dans les restaurant, nous voyons nos collègues, nos amis, Dédée, la patronne nous sommes très heureux, très excités, nous ne ressentons même plus la fatigue.
Nous buvons un verre avec Hélène et passons un petit momnet avec elle, pas long car elle à également traverser la France, elle, mais en 1 jour. Nous la laissons donc partir se reposer.
Nous postons la carte postale destinée à Marilyn, Laurent et leurs enfants, souvenez vous, ce sont les personnes qui nous ont offert la bouteille de Cognac et donné le 3ème défi : leur envoyer une carte postale d' Alsace.
Pour terminer l' aventure, Dédée nous commande 2 menu du marché, c' est excellent, comme ça l' a toujours été !!!

Pour cette aventure, je suis parti avec un ami et ancien collégue de travail, Maxime . Que j' ai connu lors de son apprentissage en cuisine au restaurant "Aux 2 Clefs"  Ã  Moernach alors que j' y étais employé.
 

Nous nous sommes lancé le défi de faire le trajet aller-retour de Moernach (Alsace) Ã  la Dune du Pyla (Aquitaine), sans argent en privilégiant l' échange, le partage et les rencontres...

Cette aventure fut extraordinaire ettrès enrichissante. 

résumé

Nous sommes partis à 2, de Moernach à la Dune du Pyla, trajet aller-retour avec 0euro;
Ce voyage a duré 8 jours et 7 nuits, de mardi 12h00 à mardi 20h30;
Nous avons relevé 5 défis, réalisé notre rêve et parcouru plus de 2300km en stop au travers de 69 voitures,
Et donc tout autant et même bien plus de formidables et enrichissantes rencontres à travers ce moyen de locomotion, qui est bien plus que ça au final;
Nous avons rendu des tas de services en échange de l' aide perçu, réparer une table de jardin, ratisser et balayer un mini golf, faire la traite des vaches,
Et d' autres plus banal, tel que faire la cuisine, la vaisselle, un coup de ménage et sans oublier d' apporter une pointe d' humour et de fun dans tout ça;
Nous avons été hébergé tous les soirs chez l' habitant et partagé des moments inoubliables avec eux...

 

Le 1er soir, Mardi, chez Thierry et Véronique, dans les hauteurs du Parc Naturel des Monts du Haut Forez,
Chez qui nous passerons une 2ème nuit 4 jour plus tard...plus que des hôtes, une 2ème famille;

 

Le Mercredi chez Aurore et Sébastien Peltierien, dans le Parc Naturel des Volcans d' Auvergne, une famille attachante et pleine de confiance,
Souvenez vous, n' ayant jamais pris d' auto stoppeurs et bien qu' accompagné de sa fille de 10 mois, Manon, elle s' est tout de même arrêté et invité pour la nuit;


Le Jeudi dans un bar de plage à Arcachon, il était tard et nous avions perdus espoir lorsque devant ce bar le patron nous demande si nous cherchons un coin pour dormir,
Sans formuler la moindre demande nous voila invités à passer la nuit abrité du vent et du froid, et profiter de la vue magnifique au matin sur le bassin d' Arcachon;

 

Le Vendredi nous arrivons à Saintes, nous sommes embarqué à faire la tournée des bars avec plusieurs groupes de personnes que nous suivons jusqu' au bout de la nuit,
Notamment Simon et Noé, l' un est déjà parti sans argent à travers la France et l' autre a parcouru l' Europe en stop afin de rédiger un blog culinaire, ils VIVENT leurs VIES et en sont HEUREUX;

 

Le Samedi chez Joris, dans la ferme de ses parents, à Tulle, nous l' avons rencontré dans un bar, accompagné de ses amis, nous avons passé une très belle soirée,
Mais nous devons être en forme pour le lendemain car nous allons traire les vaches et réaliser le défi "traire une vache à main nu";

 

Le Dimanche, nous avons la bouteille de Cognac mais nous devons encore l' offrir à Thierry, notre 1er hôte, tel était notre défi,
Ils sont surpris et nous sommes heureux de les revoir, nous leur offrons la bouteille, ils nous invitent à passer la nuit et nous passons une formidable soirée retrouvailles;

 

Le Lundi, c'est trop beau pour être vrai, 3 voitures sortent d' une allée, je monte dans la 1ère, avec Jess, Max dans la 2ème avec Ophélie et Jordan nous suit dans la 3ème,
C'est en cortège que nous arrivons au restaurant où elles nous invitent et ce n' est pas tout, nous sommes également invités à passer la nuit chez elles, nous ne nous attendions pas à tant de générosité;


Le Mardi à 20h00 nous franchissons "notre ligne d' arrivée" le restaurant "Aux 2 Clefs", grâce à l' aide d' Hélène qui nous dépose devant le restaurant et à qui nous proposons un rafraîchissement,
Nous retrouvons Dédée, notre patronne qui nous offre un menu complet;

 

Sans oublier toutes les autres personnes rencontrées, celles qui nous ont pris en stop, celles qui nous ont offert à boire, à manger, parfois même invité au restaurant, celles qui nous ont rendu toutes sortes de services;
Nous vous remercions du fond du cœur, sans vous, rien de tout cela n' aurait été possible, nous avons beaucoup appris durant ce voyage, sur nous même surtout, ce n' était qu' une semaine mais quelle intensité !!!
Et c' est entièrement grâce à vous !!! Merci !!!

 

C' est la fin, nous avons réalisé notre rêve, descendre la Dune du Pyla, en partant de Moernach et faire la voyage aller-retour sans argent...


Tout cela, le fait de partir sans argent et sans tente pour s' abriter, ce n' était qu' un prétexte, un prétexte pour favoriser la rencontre, s' obliger à aller vers l' autre, créer cette rencontre car nous en étions totalement dépendant;
S' affranchir de ses peurs et oser demander de l' aide en échange d' un coup de main ce qui était notre seule monnaie d' échange était indispensable pour l' intégralité de notre voyage puisqu' il en était le but...
LA RENCONTRE ET L' ECHANGE

 

Je tiens également à remercier Françoise Itamard, journaliste au journal L' Alsace qui a rédigé une page entière sur notre voyage...et quel bel article...merci


MERCI A TOUS ET A TRÈS BIENTÔT POUR DE NOUVELLES AVENTURES

Objectif Dune du pilat

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